LAON (Aisne). La nuit de la Saint-Sylvestre est toujours particulière pour les secours et les forces de l'ordre. Revue d'effectifs avec le directeur de cabinet du préfet, Grégory Canal.
DANS l'Aisne, les voitures ne brûlent pas vraiment le jour de l'An. N'empêche, tout le monde est mobilisé car la consommation d'alcool, excessive notamment, peut toujours mal tourner. Et comme le veut la tradition, le représentant de l'État, en l'occurrence, Grégory Canal, directeur de cabinet du préfet, a fait le tour des dispositifs à Laon.
Première étape au centre d'opération et de renseignement de la gendarmerie (le 17). Le capitaine Eric Coffinier, responsable, veille au grain en compagnie de trois opérateurs. Il est une heure. C'est plutôt calme. Quarante-cinq appels environ depuis minuit, des différends familiaux surtout. Le délai de réponse est excellent, neuf secondes en moyenne. Ici, toutes les brigades sont liées, le système informatique permettant une sorte de prétraitement des appels, de géolocaliser les interventions et les militaires en temps réel. « Ce soir, nous avons deux cent cinquante-quatre hommes qui potentiellement peuvent intervenir. Soixante et onze ont été réservés pour des contrôles spécifiques », précise l'officier. Chaque nuit, une trentaine d'interventions en moyenne sont recensées.
En cette Saint-Sylvestre, on en attend un peu plus. Il est encore tôt.
Quelques beaux « flags »
Direction la salle d'intervention et de commandement de police qui dispose sensiblement des mêmes outils. Benoît Desferet, directeur départemental de la sécurité publique, informe que cinquante-sept hommes sont en place, pour des contrôles également, ainsi que douze fonctionnaires de l'unité départementale d'information. Il est 2 heures passées et, justement, l'unité part à toute vitesse pour une suspicion de cambriolage sur Laon.
Des cambriolages, un phénomène un peu nouveau en ce soir de fêtes, même si l'officier se félicite de quelques beaux flags dans la nuit. Ici, on trouve quatre opérateurs et un officier opérationnel qui se répartissent chaque circonscription pour une centaine d'appels en moyenne la nuit.
Quelques feux de poubelles sont signalés à Saint-Quentin. On nous les rapporte encore au très moderne service départemental d'incendie et de secours, sous la conduite du colonel Gilles Ragot. Il est trois heures. Une voiture a brûlé aussi à Monceau-sur-Oise. Un homme a été signalé allongé sur la route. Les effets de l'alcool se font sentir. On redoute la circulation routière en fin de soirée. Pour les six pompiers présents et toutes celles et ceux engagés, la nuit est encore longue.
Yann LE BLÉVEC
Source : http://www.lunion.presse.fr/article/faits-divers/gendarmes-policiers-et-pompiers-sur-tous-les-fronts-la-nuit-de-la-saint-sylvest
